cinéma
carnet
de
Stanley Kubrick
Nationalité : américaine
Naissance : 26 juillet 1928, New York à Manhattan
Décès : 7 mars 1999, Londres
Profession : réalisateur, scénariste, producteur
Filmographie
Day of the Fight (court métrage, documentaire) 1951
Flying Padre (court métrage, documentaire) 1951
The Seafarers (moyen métrage, documentaire) 1953
Fear and Desire (Peur et désir) 1953
Killer's Kiss (Le baiser du tueur) 1955
The Killing (L'ultime razzia) 1956
Paths of Glory (Les sentiers de la gloire) 1957
Spartacus (1960)
Lolita (1962)
Dr Strangelove (Docteur Folamour) 1963
2001, a Space Odyssey (2001, Odyssée de l'espace) 1968
A Clockwork Orange (Orange mécanique) 1971
Barry Lyndon (1975)
The Shining (1980)
Full Metal Jacket (1987)
Eyes Wide Shut (Les yeux grands fermés) 1999
Fear and Desire (Peur et désir) 1953
Killer's Kiss (Le baiser du tueur) 1955
The Killing (L'ultime razzia) 1956
Paths of Glory (Les sentiers de la gloire) 1957
Spartacus (1960)
Lolita (1962)
Dr Strangelove (Docteur Folamour) 1963
2001, a Space Odyssey (2001, Odyssée de l'espace) 1968
A Clockwork Orange (Orange mécanique) 1971
Barry Lyndon (1975)
The Shining (1980)
Full Metal Jacket (1987)
Eyes Wide Shut (Les yeux grands fermés) 1999
12 - 13
<
>
Room 237
Room 237, Rodney Ascher, 2012
« Il s’agirait de se poster dans le couloir d’un hôtel – celui ʺdes des Artsˮ, si l’on veut – et de se mettre en position de regarder par le trou de la serrure – ou – peut-être d’écouter à la porte. À considérer que cet hôtel soit immense, avec des couloirs en nombre incalculable et des portes, des portes… À considérer aussi qu’une clef laissée là par mégarde, ou encore tournée par méfiance, n’obturerait pas l’espace du trou de serrure.
On pourrait voir alors un laps de lieu interne, bien mince à la vérité, mais suffisant, si jamais la perspective ainsi offerte pouvait renseigner sur le style du mobilier et l’occupation des lieux.
Alors nous (vous, moi) serions à peu près sur le Pas de la porte (drôle d’expression là où justement il n’y a ni ˮpasˮ ni ˮplusˮ). Sur ce ˮpas ˮ l’esthéticien, animal bizarre, a l’œil à la serrure. »
« Tout ce à quoi peut prétendre l’auteur c’est à rassembler les instruments de l’œuvre : cette toile, ces pinceaux, cette palette, ces mots et dire : ʺc’est avec ça que je…ˮ mais non point désigner la clôture, le moment du détachement. Les grands artistes (lâchons le mot) SAVENT à quel moment la main ne peut plus rien. Rien de plus. Turner, la dernière touche posée, pliait bagage et partait sans se retourner. […]
ʺJe n’y suis plus pour rienˮ, semblait dire sa silhouette minuscule, larguant la toile là où elle restait collée au mur. Renvoyant le tout aux commentateurs : la cause et l’effet. Soulagé en quelque sorte de n’avoir plus rien à faire avec cette chose-là.
La réponse livrée avec la chose. Emballée dedans. »
« C’est bien là un paradoxe dont nous ne saurions jamais assez prendre conscience que l’œuvre d’Art finie (close sur elle-même, clôturée par la décision finale) prétende aussi ne pas finir, et que dans la mesure même où elle se pose comme finie, elle défie la finitude… »
Anne Cauquelin, Court traité du fragment, Usages de l’œuvre d’art, 1986.
2001, a Space Odyssey
« Stanley était un perfectionniste, se souvient Keir Dullea. Le premier jour de tournage, après des semaines d’essayages de costumes, de tests de maquillage, c’était dans la roue centrifuge. Le regard de Stanley s’est posé sur nos chaussures, elles ne lui ont pas plu. On n’a pas tourné ce jour-là. Il a fallu trouver d’autres chaussures. »
Keir Dullea (Le Monde, « L’odyssée de l’espace selon Keir Dullea », T. Sotinel, 23 mai 2018)
« All work and no play makes Jack a dull boy », The Shining, 1980
Traduction :
« Tout le travail et pas de jeu font de Jack un morne garçon »
« Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras »